En 2024, environ 80 000 personnes en France sont des Travailleurs Indépendants Handicapés (TIH). Ces entrepreneurs, qu’ils soient devenus handicapés ou qu’ils aient choisi l’entrepreneuriat malgré leur handicap, font face à de nombreux défis. L’étude « Avenir TIH » publiée par Linklusion en août 2024 vise à mieux comprendre leurs besoins et à sensibiliser les pouvoirs publics.
Quels sont les secrets pour surmonter ces obstacles et réussir en tant qu’entrepreneur handicapé ? Comment les dispositifs d’accompagnement peuvent-ils être optimisés ? Découvrez dans cet article des conseils pratiques et des recommandations pour transformer ces défis en opportunités !
Les travailleurs indépendants handicapés en France : qui sont-ils ?
En 2024, environ 80 000 personnes en France sont des Travailleurs Indépendants Handicapés (TIH). Cette population se compose à la fois d’entrepreneurs devenus handicapés et de personnes handicapées se lançant dans l’entrepreneuriat. Ces individus, souvent méconnus, représentent une diversité de parcours et de défis spécifiques.
Le profil typique des TIH est majoritairement masculin, avec une moyenne d’âge de 45 ans. Ils proviennent principalement des secteurs primaire et secondaire, tels que l’agriculture et la construction. Ces entrepreneurs doivent surmonter de nombreux obstacles pour réussir dans leur activité professionnelle.
Les défis majeurs pour les TIH
En moyenne, chaque Travailleur Indépendant Handicapé (TIH) rencontre 1 160 difficultés sur une période de cinq ans. Les principaux obstacles incluent des limitations fonctionnelles telles que la mobilité réduite et l’incapacité à porter des charges lourdes. La fatigabilité accrue et les douleurs chroniques, qu’elles soient persistantes ou intermittentes, constituent également des freins significatifs à leur activité entrepreneuriale.
Par ailleurs, les dispositifs d’accompagnement posent plusieurs problèmes. Ils sont souvent méconnus, en cours d’adaptation et manquent de connexion entre eux. Cette situation complique l’accès aux aides nécessaires et rend difficile l’intégration harmonieuse des TIH dans le tissu entrepreneurial.
Les bonnes pratiques à mettre en place en prévention
Pour prévenir les difficultés, il est crucial de :
- choisir son statut juridique en toute connaissance de cause
- de souscrire à une prévoyance pour garantir un revenu minimum en cas d’arrêt d’activité
- enregistrer chez un notaire le changement de représentant légal
- intégrer le risque de perte de revenus dans le plan de trésorerie
- travailler avec un partenaire ou sous-traitant stratégique pour assurer la continuité des affaires en cas d’hospitalisation.
… et en réaction
En cas de problème, contacter l’Urssaf et les caisses de retraite pour stopper les prélèvements est une priorité. S’entourer de partenaires et prestataires, vérifier les assurances liées aux financements et adapter l’organisation de l’entreprise avec Cap Emploi sont des actions indispensables. Repenser le modèle économique et se familiariser avec le statut de TIH et ses avantages permettent de mieux naviguer cette période de transition.