Je suis le père de 2 enfants handicapés, l’un est un déficient visuel de 5 ans et l’autre est daltonien et myopathe, il a 13 ans. Le plus grand est allé à l’association Loisirs Pluriel de ma commune, le principe est de mélanger les personne handicapés, avec les enfant valides. C’est un bon système car cela prône l’inclusion. Il a fait plusieurs années, c’est bien encadré et en plus convivial. Le souci est que je suis parent non-voyant et que si l’on n’habite pas à coté cela devient long et fatigant. En plus ce qui est dommage, c’est qu’après 12 ou 13 ans, on ne retrouve plus que des ados handicapés et que l’inclusion s’est fait la malle. Il a fait du basket, du roller, mais à cause de son problème musculaire il n’a pas souhaité continuer.
A cette époque j’ai donc monté un club de torball, qui maintenant propose du goalball et du showdown (ce sont des sports pour valides et handicapés ), pour lui donner des activités de loisirs adaptées et sportives. Et permettre à d’autres de trouver un endroit familial et à l’écoute. Maintenant, il fait un peu de vélo et se concentre plus sur ses études. Le plus petit, lui aussi à commencé par Loisirs Pluriel, mais je ne pouvais plus l’emmener car c’est loin de chez nous et que cela me prenait trop d’énergie. Dommage. On l’a mis en centre aéré proche de chez nous. Là j’ai appris qu’une personne pouvait l’aider pendant les activités, en plus c’est financé par ma commune (toutes ne le font pas ), en plus c’est très rapide. Il a fait une ou de fois avec une personne et par la suite il c’est débrouillé tout seul avec les animateurs et copains. Il a essayé de faire du basket, avec un ballon adapté que nous avions acheté pour l’occasion. Mais le moniteur ne faisait pas attention, les enfants lui touchaient les lunettes, il ne souhaitait pas enseigner à mon fils, expliquer aux enfants le handicap. L’éducateur était gêné, pourtant mon fils est très dynamique et je pense qu’il aurait pu en faire, car il avait la vision nécessaire. Il aurait apporté à l’équipe. Nous n’avons pas voulu insister cela aurait pu être reconnu comme de la discrimination.
Nous en avons un peu marre que les personnes handicapés résolvent les problèmes qui incombent au politique et au savoir-vivre de chacun et de sa conscience. Alors mon fils fait du torball, du goalball, avec nous et apporte sa joie de vivre et son dynamisme. Par contre au niveau des lieux de pratique, c’est dommage qu’on ne puisse pas être toujours placé à proximité des transports, que les salles ne soit pas adaptées aux sport de tous les sportifs handicapés (car quand il y a des travaux dans une salle de sport on dit que c’est pour les personnes handicapés, mais c’est souvent pour rafraichir le complexe sportif sur notre dos). Pour conclure, ce n’est pas simple de faire pratiquer des loisirs à mes enfants. Il faut prévoir pour chaque personne handicapé un équilibre dans l’inclusion et se battre pour que des activités adaptées puissent rester pour les générations à venir.
Gogo44- Pays de la Loire
Loisirs de mes deux enfants en Pays nantais