Notre fils de 5 ans est diabétique de type 1, donc insulino-dépendant.
Pour qu’il puisse manger à la cantine et aller au périscolaire après la classe, il nous revient de trouver un cabinet d’infirmier-e pour lui administrer l’injection d’insuline qui précède son repas et son goûter. Suite à son diagnostic, alors que nous étions encore sous le choc de cette nouvelle, nous avons dû contacter 12 cabinets avant d’en trouver un qui acceptait cette prise en charge (pour raisons de disponibilité). Pendant ce temps, il ne nous était pas possible de l’inscrire ni à la cantine, ni au périscolaire, à moins de nous déplacer nous-mêmes pour lui donner son insuline. Or, nous travaillons à temps plein tous les 2 et mon conjoint a dû utiliser ses congés pour se rendre disponible.
N’existe-t-il pas un système de médecine scolaire qui pourrait accompagner les familles pour faire face à ce type de problématique ? Si notre enfant ne peut pas aller à la cantine ni au périscolaire, alors il ne peut pas être scolarité. Ses droits ne sont pas respectés. Le problème est le même pour l’inscrire au centre de loisirs le mercredi et pendant les vacances scolaires. Comme le centre de loisirs rattaché à notre secteur ne se situe pas dans le même quartier que l’école, nous devons trouver un autre cabinet d’infirmier-e, ou nous déplacer. En conclusion, nous parents, sommes livrés à nous-mêmes pour trouver des solutions afin que notre enfant soit accueilli en collectivité et scolarisé. Aucun soutien, aucune orientation, aucun contact, ni aucune aide n’existe de la part du système de santé, ni de la municipalité ou l’administration qui organise ces accueils collectifs. Si les parents ne trouvent pas de solution par eux-mêmes, l’enfant ne peut pas être accueilli, en raison de sa maladie, et cela constitue une situation de discrimination. Excepté à Loisirs Pluriel où l’accueil n’est pas soumis à la condition de la venue d’un personnel soignant à l’initiative des parents. C’est la structure d’accueil qui organise la venue d’un personnel soignant de quartier. Et cela change tout.
S.P. – Nantes
Discrimination des enfants malades en accueil collectif